Mon expérience dans la relation d’aide m’a permis de cheminer sur la question de « prendre soin » dans le sens « être consolé ».
Vous est-il déjà arrivé d’être consolé ou de vouloir consoler quelqu’un ?
Qu’est-ce signifie être consolé ?
Être consolé, c’est écouter l’autre dans sa globalité, écouter l’autre en tant qu’être, le laisser être, faire.
Consoler, c’est se comporter en respectant la bonne distance, en étant à coté, en trouvant la juste place, ni trop près, ni trop loin, écouter l’autre. Cela nécessite de s’ouvrir également soi, de porter une attention à l’autre. C’est accueillir l’autre tel qu’il est, accueillir sa souffrance mais sans la vivre nous-même ; En se plaçant à la place qui apparait la plus juste pour chacun.
Est-ce si difficile ?
Les adultes perdent au fil du temps l’habitude d’être consolé alors que cela est naturel et spontané pour l’enfant.
En devenant adulte, nous avons appris à garder pour nous les contrariétés, à taire nos soucis, à ne pas montrer notre sensibilité qui pourrait rapidement nous faire taxer de « personne trop fragile ». La peur du jugement de l’autre vient compléter le tableau de la retenue chez l’adulte.
D’ailleurs, n’avez-vous pas remarqué la gêne occasionnée quand un adulte exprime ou montre un besoin d’être consolé : La personne qui a besoin et celle qui reçoit la demande se retrouvent embarrassées par la situation.
Comment consoler et être à l’écoute de l’autre ?
C’est d’abord par notre attitude, par nos gestes envers l’autre, un signe, une main tendue, un sourire, un regard bien présent, être bien là et disponible pour la personne, lui montrer qu’elle est encore dans le lien (se sentir exister, vivante et présente).
C’est dans ce cheminement que la personne sera consolée, réconfortée et retrouvera la paix intérieure.
Aurélie Leroy
Sophrologue certifiée RNCP et Infirmière Puéricultrice DE